GRANDE BATAILLE DEVANT LONDRES! LES ARMEES DU PARLEMENT EN FUITE!




C'est non loin de la bourgade de Drevill-on-Wey que s'est déroulé le premier affrontement de ce conflit entre l'armée royale et l'armée du Parlement.


Le terrain sur lequel les deux armées s'affronte est relativement ouvert. Sur l'aile gauche des Parlementaires, une forêt et des haies ainsi que le petit hameau de Drevill. A droite, une colline. L'armée royale est confiante: si le terrain est effectivement peu favorable à la défense, la cavalerie royaliste est assez forte pour ne pas craindre un terrain ouvert. L'armée du Parlement déploie sa cavalerie et ses enfants perdus sur son aile gauche et son infanterie sur l'aile droite. L'armée royale se positionne en miroir, avec sa cavalerie sur l'aile droite et l'infanterie sur l'aile gauche.


Un mot sur le système de For King & Parliament : au début du tour, le joueur actif désigne une brigade (ensemble d'unités) pour l'activer. Ces unités peuvent être activées en groupe ou séparément. Il faut pour cela tirer une carte dans un paquet dont on a retiré les têtes. Sur un score autre qu'un as, l'unité est activée. Pour donner un nouvel ordre, il faut tirer une carte d'une valeur supérieure à la carte précédente. Il est donc difficile de coordonner ses mouvements. Les officiers servent essentiellement à retirer des cartes en cas d'échec. leur positionnement est donc crucial.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Les Parlementaires ont l'initiative et décident d'engager la bataille sur leur aile gauche. Leur cavalerie s'avance donc vers le centre. Leurs enfants perdus (infanterie en tirailleurs) s'approchent de la forêt. L'infanterie gagne les hauteurs, sur la droite afin d'attendre la vague royaliste.

Mais contrairement aux attentes des Parlementaires, les Royalistes décident de rester prudents: leur infanterie, sur la gauche, refuse le contact et forme un flanc refusé, tandis que le centre progresse rapidement, la cavalerie royaliste se rapproche de la cavalerie parlementaire et les dragons se dirigent vers la forêt. L'artillerie parlementaire ouvre le feu, suivant en cela celle des royalistes, en pure perte : l'artillerie n'infligera que des pertes infimes durant toute la bataille (un triste reflet de son manque d'efficacité, historiquement).




Sur l'aile gauche parlementaire, les dragons royalistes ont démonté pour entrer dans la forêt et sont déjà venu à bout d'une partie des enfants perdus des Parlementaires, menaçant de tourner le flanc de ces derniers.

Au centre l'infanterie des deux camps ouvre le feu et les échanges de tir sont nourris sans provoquer des pertes immenses. Là encore, la règle reflète assez bien les effets des tirs: une salve délivrée contre une unité classée "seasoned" (c'est à dire ayant une expérience des combats) est de 2 x 18%, un chiffre qui monte à 2 x 21% contre de l'infanterie médiocre et baisse à 2 x 15% contre de l'infanterie d'élite. Les unités possédant en général 3 points de désordre avant de disparaître, l'érosion est relativement lente. D'autant qu'une salve consomme des munitions. Lorsque l'unité n'en possède plus, elle tire toujours, mais le tire plus qu'une seule carte, représentant l'érosion des capacités de tir. La qualité de l'infanterie se reflète dans le nombre de points de munitions dont elle dispose. Une manière abstraite et simple de la représenter.
 
Sur l'aile gauche parlementaire, la cavalerie royale charge vainement la cavalerie parlementaire sans l'ébranler. C'est le seul domaine dans lequel les armées diffèrent vraiment. Les royalistes privilégient en effet la charge au sabre, précédée par l'usage du pistolet à très courte portée. La cavalerie parlementaire préfère quant à elle la caracole et la profondeur. La photo qui suit représente les cuirassiers de la garde rapprochée du général en chef parlementaire. et une unité de cavalerie dite "à la hollandaise" qui privilégie le feu et est trop lourde pour espérer charger. Pour le dire simplement : la cavalerie dite "à la suédoise" est excellente à l'impact mais elle est plus fragile. Elle doit donc frapper vite et fort pour espérer l'emporter.
La règle utilise un système intéressant pour simuler la fatigue de la cavalerie. Cette dernière dispose en effet de points de "Dash" (élan) qui représentent son état de fraîcheur et lui donnent des bonus au combat.  Elle possède également des points de munitions (un seul pour la cavalerie suédoise, deux pour la cavalerie à la hollandaise). 
 
Utilisé conjointement à une charge de la cavalerie suédoise, cette combinaison de Dash et de munitions permet ainsi à une telle unité de tirer CINQ cartes de combat au premier combat (avec cinq fois la possibilité d'infliger une perte, donc), puis, une fois la munition dépensée, seulement trois - et deux cartes enfin lorsqu'elle ne possède plus de Dash. La cavalerie décline donc constamment : il est généralement prudent de ne pas l'engager trop vite ou n'importe comment - d'autant qu'elle a par ailleurs une certaine tendance à la poursuite incontrôlée !

La cavalerie royaliste s'épuise donc en vaines charges et finit par opter pour la prudence et l'attentisme, d'autant que les échanges de tirs au centre et à droite sont favorables au camp du roi.
 Soudain, à la surprise générale, les choses s'accélèrent : les dragons anéantissent ce qui reste d'infanterie légère parlementaire à l'orée du bois et peuvent à présent pivoter pour faire feu de flanc sur la cavalerie ennemie, tandis qu'un régiment d'infanterie royaliste détruit au feu les unités qui lui font face avant de charger une autre unité parlementaire qui est mise en fuite!
 
Dans le camp du Parlement, on fait rapidement le décompte de la situation. Les pertes s'accumulent, la cavalerie est bloquée et désormais menacée sur son flanc; l'infanterie est sur le point de craquer. Une nouvelle perte pourrait entrainer, par effet domino, un effondrement complet de l'armée. On opte donc pour un désengagement prudent. L'armée royale, trop heureuse de rester maîtresse du terrain si loin de ses bases arrières, ne poursuit pas. L'année se termine sur une victoire très nette des Royalistes !


Le Commentaire Du Lieutenant-Général des Armées du Roi :
Les Armées du Parlement sont en fuite ! La bataille n'a pas été longue à se décider.  Il faut dire que nous n'avions pas l'intention de passer à l'offensive plus que de raison : nous avions mis le siège devant Londres et en ne souhaitions rien d'autres que priver l'ennemi de ressources en l'attente que la ville tombe.
La cavalerie à la suédoise, qui bénéficie normalement d'une grande puissance de choc n'a rien donné contre la masse de cavalerie parlementaire. En accord avec sa majesté, nous avons donc préféré cesser de nous épuiser en vaines charges et dépenser notre énergie ailleurs. Notre infanterie a de son côté donné d'excellents résultats et nous a permis d'exploiter les failles créées dans le dispositif ennemi. Nos dragons sont enfin venus facilement à bout des enfants perdus parlementaires et auraient pu nous donner un certain ascendant, mais l'ennemi a préféré concéder la défaite et s'enfuir.
 
Le Commentaire Du Lieutenant-Général des Armées Parlementaires :
Quel triste spectacle n'avons nous pas donné en ce jour... Trop focalisés sur la supériorité de la cavalerie royaliste qu'il nous est impossible de charger sans être en désavantage, nous n'avons pas vu les signes de faiblesse de notre infanterie. Et pourtant ! Notre cavalerie a su avec brio bloquer son vis à vis mais en insistant trop sur notre droite, nous avons fait peser un poids trop lourd sur les épaules de notre infanterie que les premiers échanges avaient désavantagée.
En cela, nous avons bien compris que les batailles de notre époque ne sont qu'un immense jet de dé. Nous étions forcés d'emporter la décision donc d'insister mais nos options tactiques se sont révélées très pauvres... Une cavalerie obligée de temporiser le temps d'encaisser les charges adverses et une infanterie théoriquement supérieure mais qu'un mauvais coup peut facilement renverser. Notre infériorité numérique nous a joué un tour en empêchant la tenue d'une deuxième ligne en tout point qui aurait permis de compenser ce sort malheureux. Nous saurons prendre notre revanche.
 
PS : Sur un plan purement technique, nous avons fait quelques erreurs de règles : nous avons effectué des mouvements de permutation dans les cases situées dans des zones de contrôle ennemies alors que c'est interdit et nous avons également oublié que les unités d'infanterie "Raw" ne peuvent effectuer de tirs de salve et tirer deux cartes au tir en dépensant une munition. Ils ne peuvent dépenser leurs munitions que pour tirer à deux cases, simulant la nervosité de ces troupes. ces erreurs ayant été commises dans les deux camps, elles n'ont pas eu d'incidence réelle sur l'issue de la bataille mais il faudra y prêter attention.









Commentaires

  1. Il est vrai que jouer en campagne, est très plaisant et apporte une autre dimension à la partie autour de la table.
    Questions :
    Comment le résultat de la partie ce traduit il dans les futures batailles? Pertes réelles enregistrées ? Bonus au vainqueur ? Autres systèmes ?
    De ce que je comprends du moment ou un joueur décide du retrait de ses troupes la partie c'est arrêtée.
    La règle ne permet pas de jouer cette phase ou entraînerait un trop grand déséquilibre quand au résultat finale de la partie?
    Simple convention entre les joueurs ?
    Ignorant tout de cette époque la poursuite n'était pas une "tactique " de l'époque ?
    Quelle échelle les figurines 6 ou 10mm?
    J'attends la suite!

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    1. Bonjour : La partie a un impact sur les points de victoire de l'année, nous en parlerons dans le prochain post. Lorsque l'un des deux camps décide d'abandonner la partie, il subit des pertes potentielles qui peuvent détruire une partie de ses troupes puis la partie s'arrête. cela représente la poursuite éventuelle. Les poursuites sont assez rares, en effet car les armées sont loin d'être professionnelles : il n'y a pas d'armée permanente en Angleterre au milieu du XVIIe siècle : l'armée Parlementaire est par exemple levée pour intervenir en Irlande avant que des troubles ne la détournent de son usage premier.
      Les figurines sur du 6mm, Baccus et Irregular Miniatures

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